[TEST] Dark Souls II sur PS3

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FromSoftware est pour beaucoup de joueurs devenu un messie dans le genre sado-maso. Après avoir surpris le monde avec un premier épisode du nom de Demon’s Souls, puis remis le couvert avec Dark Souls quelques années après (puis avec une édition Prepare to die qui porte bien son nom) nous voici devant le dernier bourreau du studio : Dark Souls II.

Ce jeu est-il meilleur que les précédents ? Plus beau ? Plus long ? Plus difficile ? Je vais tenter de vous dire tout ça. (Spoil : oui, oui, ho oui, oui et non)

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Ce test va avoir une forme différente de ce que vous auriez pu lire sur ce blog. Pourquoi ? Parce que à jeu exceptionnel, manières exceptionnelles. Pour ceux qui n’aurez pas suivi avant sur ce blog, mon histoire avec la série des « Souls » débute il y a peu de temps, la nuit du 24 décembre 2013 pour être exact, je ne suis pas chez moi, j’ai la tête dans la fête… puis à un moment de la soirée, Dark Souls premier du nom me fait de l’oeil… je le remarque, m’approche discrètement de la conversation qu’il a avec mon frère, et d’un seul coup sans prévenir, on nous présente. Nous avons un premier contact et au bout de quelques secondes d’hésitation… je me jette sur lui, la bataille commence à faire rage et nous fusionnons durant les quelques minutes qui suivent dans un combat enragés devant le Démon Taureau… Depuis notre histoire dure toujours. Et comme toute nouvelle histoire d’amour, les 4 premiers mois sont faits d’une seule chose : la passion. Après avoir rencontré le premier du nom, je passe directement à l’origine de la série avec Demon’s Souls et rien ne change dans mon coeur, toujours autant de joie, de passion et d’accomplissement.

Oui parce que la série des Souls répond à tous nos besoins finalement, c’est un peu la Pyramide de Maslow du jeu vidéo.

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Besoin de survie
Tout d’abord, vous aurez besoin d’un avatar pour survivre dans le monde dangereux de Drangleic, où la mort n’est qu’une malédiction de plus. La création de celui-ci un peu plus pensée « scénaristiquement » que pour l’opus précédant, n’a finalement d’importance que pendant les premières heures de jeu, puisque qu’à l’instar de la série, vous pourrez augmenter votre niveau comme vous le souhaitez. Passant de chevalier à mage au fur et à mesure de votre progression si vous le souhaitez. Et si l’envie vous prend de changer totalement vos points de caractéristiques, vous avez la possibilité auprès du bon PNJ de pouvoir tout redistribuer. Pratique si on ne souhaite pas reroll.

Pour la petite histoire même le sexe de votre personnage peut être changé en pleine partie en revenant dans les premières zones de jeu.
Pour faciliter votre survie votre inventaire a était totalement repensé, permettant d’avoir dorénavant 3 slots d’armes et/ou boucliers et jusqu’à 4 anneaux en même temps.
Vos soins ne seront plus aussi simples qu’avant, puisque les utilisations des fioles d’estus seront limitées au nombre de fragments que vous avez trouvés… soit 1 pour commencer le jeu. La boire prendra aussi bien plus de temps qu’avant, rendant certaines situations vraiment cornéliennes…

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Besoin de sécurité
Votre sécurité dépendra surtout de votre capacité à garder votre barre de vie pleine et pour cela une prise de conscience doit être faite : ne pas mourir.
Car votre mort entraîne plusieurs choses désagréables. Tout d’abord ça vous fait rager, ensuite ça vous fait perdre toutes vos âmes (la monnaie du jeu) à l’endroit de votre mort et si vous avez la mauvaise idée de re-mourir, vous pouvez oublier les âmes collectées jusque là… elles sont bien perdues. Mais surtout ça vous oblige à recommencer toute la zone depuis le dernier bonfire en faisant réapparaître tous vos ennemis… enfin tous… oui et non.
Je m’explique, une petite modification à eu lieu qui permet au bout d’un certain nombre de morts de la part de votre avatar (environ une dizaine de fois) de faire disparaître les ennemis au fur et mesure de vos retours au bonfire.
« Pratique et sécurisant » me direz vous ! « Je peux ainsi mourir plusieurs fois pour arriver au boss plus facilement, le jeu le permet après tout ».
« Absolument » vous réponds-je. Mais il y a un effet kiss cool pervers là-dedans, oui vous finirez la zone plus facilement, cependant qu’en est-il du farming ?
Oui, le farming, vous savez, tuer des monstres en boucle dans une zone pour gagner des âmes plus facilement et ainsi gagner des niveaux… comment fait-on lorsque les ennemis disparaissent au fur et à mesure ?
Voilà l’effet pervers.

Pour la sécurité et la nouveauté sachez que dans cet opus, vous pouvez enfin vous battre avec deux armes. Et pour le coup ça change pas mal de choses, sachant que l’ambidextrie propose de nouveaux moves sets si vous avez une fois et demi les points requis dans les caractéristiques demandées pour l’arme (si mes armes demandent 10 en force et que j’ai donc 15 en tout pour deux armes de la même famille). En parlant des armes, sachez que la forge a un peu évoluée rendant les modifications d’armes un peu plus accessibles et simples. Plus besoin de trouver autant de pierres qu’avant pour forger une armes de feu/foudre/magie…etc. Une seule pierre permet d’infuser l’arme une fois qu’elle est à son niveau max.

Besoin d’appartenance
Notre troisième niveau concerne l’appartenance, faire partie d’un groupe… d’un tout, ne pas se sentir seul sur les vastes terres de Drangleic. Parce que oui la map est grande, très grande. Ne soyez pas surpris d’avoir l’impression d’avoir fait les 2 tiers du jeu, et de vous rendre compte que vous en êtes en fait qu’au premier tiers. Heureusement pour vous balader dans ce level design digne de l’enfer de Dante vous pouvez vous téléporter à partir de chaque bonfire que vous trouvez. Ces derniers sont d’ailleurs plus nombreux et plus rapprochés pour certains boss. Sachant que la forme de « Hub » central de Demon’s Souls a été repris, puisque vous pourrez trouver un peu de quiétude à Majula (la première zone de jeu) où un forgeron et divers marchands seront bien utiles. Mais surtout se trouve à Majula la jeune fille d’émeraude qui vous permettra de dépenser vous souls pour augmenter votre level à l’instar de la Black Maiden de Demon’s Souls.
Et donc pour ne pas être seul dans ce dangereux monde, vous pouvez prêter différents serments. Servant à envahir les mondes (comprenez parties) des autres joueurs, ou encore vous permettant de vous réunir avec d’autres joueurs du même serment pour avancer ensemble sur le jeu, la notion de multijoueur et encore une fois mise en avant dans la série des « Souls ». Particulière puisque peu d’interactions avec vos coéquipiers (un chat vocal est utilisable si tout le monde l’est seulement) ou encore vicieuse car envahir un autre joueur permet de l’assassiner pour récupérer un objet et augmenter l’appartenance à son propre serment, mais plus que jamais indispensable pour avoir l’impression d’appartenir à ce monde.

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Besoin de reconnaissance
Le besoin de reconnaissance, raconter un exploit à nos pères et être fier de leur regard surpris. Oui, jouer à la série des « Souls » c’est aussi ça, mine de rien, parce que le jeu est réputé difficile et que pouvoir dire « Je l’ai fait » amène un certain standing, voir une incompréhension de certains.
C’est aussi une expérience gratifiante aussi bien pour le multijoueur, car laisser sa marque devant la salle d’un boss voir quelques secondes après un message vous indiquant que vous êtes « invoqué » pour aider un autre joueur à passer une zone ou un boss c’est quand même la classe. Voir l’avatar de votre invocateur vous remercier d’avoir répondu à l’appel et gagner un peu de souls grâce à cela… aider son prochain en allant tuer des monstres. C’est beau.

Besoin d’accomplissement
Le dernier segment de la pyramide, ce moment où vous comprenez pourquoi vous jouez à ce jeu, pourquoi vous avez souffert pendant des heures à mourir plusieurs fois devant le même boss.
Vous avez étudié les différents patterns, appris avec souffrance quand parer un coup et quand l’esquiver. Vous savez comment gérer votre endurance, le moment où vous pouvez prendre le risque de vous soigner et surtout qu’il ne faut pas rusher ou crier victoire parce qu’un ennemi peut avoir zéro vital et encore frapper pour tuer…
Parce que jouer à Dark Souls c’est de la patience et de la persévérance, une leçon reçue à chaque mort. Parce que vous savez survivre, vous défendre, vous avez votre serment et vous savez que vous pouvez faire appel aux gens comme ils peuvent faire appel à vous. Vient ce moment de victoire, lorsque le boss qui a nourri votre haine, votre rage, rongé votre patience par petits morceaux tombe enfin à genoux et disparaît dans un cri silencieux…
Ce moment où chacun réagira à sa façon mais avec le même battement de coeur, le souffle court, les mains moites et tremblantesvous êtes heureux. Un sentiment intense d’accomplissement vous envahit, vous jetez la manette de joie, vous hurlez sur l’écran de jeu, vous levez les bras en regardant le soleil en criant « Praise the Sun ! »

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8ème cercle de l’enfer – 4eme bolge : Home sweet home

Que dire de plus ici ? Dark Souls II est un grand jeu, qui est directement dans la lignée des ses prédécesseurs. Le moindre contact avec ce jeu vous laissera des traces, bonnes ou mauvaises, à vous de décider mais dans tous les cas on n’en ressort pas indemne.
Si vous n’avez jamais joué à un « Souls » de votre vie et que vous voulez encore être surpris par une expérience de jeu, n’hésitez pas un seul instant, Dark Souls II est fait pour vous.
Si vous avez connu les premiers opus de la série, vous avez déjà le jeu dans votre console.

 

 J’ai aimé  J’ai moins aimé
  • Un jeu plus beau
  • Plus long
  • Encore plus de boss
  • Des ambiances différentes et parfaites
  • Des ennemis variés
  • Gameplay aux petits oignons
  • Certains Boss sont moins mémorable
  • Des petits bugs de réalisation

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